Les Crires de Vanessa Zocchetti

Résumé : Pour écrire son prochain roman, Maud Cima part s'isoler à la campagne. Les mouches, les odeurs, la forêt, les oiseaux... tout la répugne. Mise au pied du mur par son éditeur, elle n'a d'autre choix que de traîner son snobisme et son alcoolisme mondain dans l village où, enfant, elle a passé tous ses étés : Les Crires. Le temps de trouver l'inspiration. Or Maud a beau parcourir les ruelles désertes et, dans le même temps, ses vieux souvenirs, rien ne vient. Jusqu'à ce qu'elle prenne conscience que quelqu'un l'observe.

Et si l'homme qui l'épie la hait autant qu'il la désire, il est aussi la clé de son inspiration, elle le sait. S'instaure alors un jeu dangereux, pervers. Lui est prêt à tout pour la posséder, elle ne renoncera pas à assouvir son obsession : enfanter une histoire.

Critique : Je suis incapable encore aujourd'hui (c'est à dire une quinzaine de jours après avoir lu ce roman) si je l'ai aimé ou non. Le seul mot qui vient c'est "dérangeant". Les Crires c'est un village mais c'est aussi l'homophone de l'écrire, car Maud n'a pas le choix il faut qu'elle l'écrive son roman. Tout le livre est une métaphore en soi, l'auteur choisit bien ses mots et beaucoup de phrases sont à double sens. L'auteur flirte avec le fantastique mais pas d'elfes, de vampires ou autres créatures imaginaires ni de magie d'ailleurs. Ce livre m'a fait penser à "L'écume des jours" avec le nénuphar, métaphore de la maladie ; ici, c'est la forêt qui avance lentement et va tout recouvrir... Maud va être violenté physiquement et psychologiquement. A-t-elle vraiment vécu tout ce que nous décrit l'auteur ou est-ce que tout vient de son imagination ? Je ne peux pas trop vous parler de l'histoire sans spoiler, je vos laisse la découvrir... Je ne regrette pas de l'avoir lu mais c'est un peu trop bizarre pour moi...

Extrait :

Je ne vais pas baisser les bras. Pour une fois, je dois faire preuve de courage.

Non, je ne partirai pas. Non, je vais rester.

Ils veulent me torturer. Je vais les affronter. Je vais leur faire payer. Je crois que pour une fois, j'ai un but : me venger.

Et cette vengeance, je vais l'écrire. Je tiens un sujet, un embryon d'histoire. Quelque chose qui ne vit pas tout à fait. Un oeuf encore. Avec un coeur minuscule à peine palpitant mais qui peut grandir, s'épanouir.