mercredi 3 décembre 2014

La beauté m'assassine de Michelle Tourneur


Résumé : Vivre, c’est voir. Florentine en a la conviction. Mais comment assouvir cette passion qui ne lui permet d’aimer le monde qu’à travers les tableaux ?


Pour que son destin s’accomplisse, elle doit quitter les landes venteuses de son enfance, gagner le Paris bouillonnant et cruel des années 1830, ses fumées, ses becs de gaz, sa foule. Et ses artistes. Les approcher, les rencontrer, les comprendre, elle est prête à tout pour y arriver. Du Salon du Grand Louvre où figurent les peintres du moment aux blanchisseries où on lave leur linge, la jeune fille se faufile partout. Jusqu’au jour où elle parvient à s’introduire dans un atelier. Chez un peintre visionnaire, hanté par la toute puissance de la couleur. Ensemble, Eugène Delacroix et Florentine Galien vont faire alliance avec la beauté.


Critique : Devant rencontrer l'auteur suite à sa nomination aux Prix des Lecteurs de notre bibliothèque, je me suis dit qu'il vaudrait mieux que je lise son livre... Ce n'est pas du tout ce que je lis habituellement mais le résumé ne me rebutait pas (c'est déjà ça !). Et bien ça était pour moi une belle découverte. On plonge dans les rues d'un Paris du XIXe siècle, dans la vie d'un peintre célèbre(Delacroix), on fait des rencontres et on se prend d'affection pour Florentine. La jeune fille habite désormais chez son oncle et sa tante, riches commerçant en tissu, près avoir été recueilli pendant plusieurs années par un curé et sa sœur en Bretagne. Cette dernière l'a d'ailleurs initié à des pratiques ésotériques comme le tarot et les exorcismes... On découvre Paris en même temps que Florentine pendant ces excursions. Un très beau livre, bien écrit et surtout très bien documenté. Son prochain livre sort en janvier 2015 et je vais me jeter dessus !
Un grand merci à l'auteur pour la soirée que nous avons passé ensemble !

Extrait :
Ravaudé le gilet du soir qui accompagnait le peintre dans sa vie de civilité, à petits points reprendre les bords en traversant son arrogance, embrocher son impassibilité, s'adonner à plein à cette occupation et jouir de cette prérogative dans le souffle qui venait de l'odeur de son corps soigné, lui donnait chaud. Il avait interdit qu'elle touchât aux habits de soirée. Il avait dit qu'il les confiait à une lingère en chambre. Il avait été formel au sujet des vêtements. Mais ce qu'elle voulait, précisément, c'était les prendre en main, ces vêtements. Lui absent, elle devenait maîtresse des lieux.

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