Résumé : Lara Mendès, jeune chroniqueuse télé, enquête sur le marché du sexe et ses déviances. Elle disparaît sur un parking d'autoroute... Désemparés par la lenteur de l'enquête, ses proches reçoivent le soutien de Léon Castel, fondateur d'une association de victimes.
Sa fille Sookie, policière hors norme, a enquêté sur une triple pendaison qui semble liée à cette affaire. Qui a enlevé Lara ? Pourquoi ? Où sont passés ces enfants et ces jeunes femmes dont les portraits s'affichent depuis des mois, parfois des années, sur les murs des gares et des commissariats ? Réseaux criminels ou tueurs isolés ? Partout, le destin d'innocents est bryé sans pitié. Ils auront bientôt une voix : W3.
Critique : Un sublime thriller ! On se prend d'amitié pour les personnages, que ce soit Lara, Sookie, Léon ou Valentin - le petit frère de Lara, Arnault - la producteur de Lara ou Hervé, ami un peu simplet de Léon. Et on regarde avec horreur certains tomber dans la folie... Lara, se fait enlever sur un parking d'autoroute et par un concours de circonstance est enfermée seule dans un bunker pendant que son agresseur est arrêté par la police. Avec une serrure sécurisé et inviolable et sans personne pour lui apporter de la nourriture, Lara pourra-t-elle s'en sortir vivante ? Sookie, tient une piste, elle en est sûre, mais pour continuer il va falloir qu'elle désobéissante à ses supérieurs qui ont classé l'affaire. Aux risques de se voire rappeler à l'ordre, Sookie continue son enquête et tombe sur des preuves accablantes... Les chapitres se suivent avec à chaque fois un changement de personnages principal signalé par le nom de protagoniste en gras - ce qui, je l'avoue, était plutôt bien vu ! On suit donc simultanément, la séquestration de Lara, l'enquête de Sookie, la recherche de Lara par Valentin, Arnault et la police mais aussi les péripéties de Léon et Hervé. Un très bon thriller qu'on a du mal à lâcher ! J'attends maintenant la sortie du Tome 2 en poche pour avoir la suite !
Extrait : Depuis l'enfance, Sookie rangeait les gens dans des boîtes, par associations d'idées, comparaisons avec des visages connus, panel de références qui s'étendait de sa famille aux stars du cinéma, de la politique à des personnages de peintures célèbres.
Renaud Cochin avait plus qu'un petit quelque chose de Tommy Lee Jones. Ses yeux plissés lançaient des expressions dans lesquelles les femmes ignoraient si elles devaient lire de l'amusement ou de la grivoiserie.
Dans son métier de policier, cette capacité de physionomiste était pratique. Sookie n'oubliait jamais un visage et il suffisait de rouvrir la bonne boîte pour qu'apparaissent avec lui la situation, les sons, l'époque de la première rencontre.
Cochin, c'était Tommy Lee Jones, Mehdi Kharja entrait pour sa part dans la boîte Einstein, les cheveux ébouriffés en moins, quant à Erwan Guenarec, son compagnon, médecin-pompier à Vannes, il aurait pu se vanter d'appartenir à celle de Kevin Costner, la quarantaine sublime, s'il l'avait su. Mais il ne se doutait pas du talent particulier de Sookie. Garder pour elle ce qui la distinguait des autres était un modus vivendi. Elle estimait qu'être noire parmi les Blancs était une différence suffisante.